St Isaac

8 juillet 2004

Исаакиевсий собор

Nous partons assez tard pour aller poster notre courrier à la poste centrale. Nous nous arrêtons en chemin pour visiter l’église du quartier aux coupoles noires Vladimirskaïa. Il y a toujours une foule de vieilles mendiantes devant la porte, des clochards, des alcooliques, des malades et des blessés voire même extropiés avec des grandes cannes en bois dignes de celles que nous voyons dans les vieux films de guerre. Visiter la Russie c’est aussi voir cette population misérable.

Certaines personnes âgées n’ont pas des pensions suffisantes leur permettant de vivre, alors nous les voyons vendre tout un tas de petites babioles et affaires personnelles, certains vendent leur porcelaine et argenterie, d’autres les vieux jouets de leurs enfants, encore d’autres leurs médailles militaires…ça fait vraiment mal de voir ça. Surtout que cette génération a l’air d’être sacrifiée, elle s’est dévouée toute sa vie, a trimé, et maintenant n’a même plus de quoi vivre décemment. L’intérieur de l’église ne nous a pas trop séduit, mais il y a de très belles icônes et toujours ces chœurs orthodoxes si beaux.

Nous ne nous attardons pas et filons à la Poschtampt pour faire apposer le tampon "Par Avion" mais il semble que ce ne soit plus nécessaire. On verra bien le temps que mettront les cartes pour arriver… J’en profite pour acheter un calendrier pour l'année prochaine 2005 avec des vues variées de St Pet, il décorera notre cuisine et nous fera encore rêver après le voyage…

Nous poursuivons vers St Isaac tout proche et là nous nous enquiquinons à faire la queue (une bonne ½ heure) pour nous entendre dire que la vente des billets pour les étrangers est à l’intérieur ! ! ! Cette inscription était en anglais et je n’avais lu que le russe. Ça m’apprendra ! Le système des ventes est ici plus que bizarre : trois caisses à l’extérieur mais une seule vend des tickets pour les Russes et uniquement pour St Isaac, les autres caisses proposent des billets couplés avec d’autres visites et il n’y a personne à ces caisses car les tarifs sont très élevés et les autres visites moins intéressantes que St Isaac. Comme la queue à l’unique caisse est assez importanté, des russes en profitent pour se faire un peu d’argent en vendant des billets plus chers mais sans être obliger de faire la queue. Et juste sous le nez des caissières. Quel pays ! Il n’y a plus le communisme, mais le système D et la corruption subsistent. Et le pire c’est que tout le monde a l’air de trouver ça normal, personne ne semble se révolter. Sinon les tarifs pour les étrangers sont plus de trois fois supérieurs à ceux des russes, mais les salaires ne sont pas les mêmes non plus.

Nous montons en haut des tours (les colonnades) et la vue vaut vraiment le coup, surtout que nous commençons à bien connaître la ville et nous nous repérons bien. Nous pouvons constater que la ville est très basse, pas un seul bâtiment ne dépasse le palais d’hiver. Une belle harmonie. Nous ne nous lassons pas de la vue de la flèche de l’Amirauté, de la forteresse Pierre et Paul, de St Sauveur et du palais d’hiver. Nous ne visiterons pas l’intérieur. Il faut encore faire la queue pour payer et lorsque nous apercevons l'intérieur c’est tellement chargé que ça ne nous attire pas trop, en fait c'est une copie de St Pierre de Rome.

Nous retournons à pied le long des canaux vers le centre pour manger. Il est 16 heures et plusieurs cafés et bars sont complets. Nous retournons au Buffet Russe du très joli palais Strogonov, rose aux colonnes blanches. Nous nous régalons de glaces dans la rue, elles sont meilleures qu’au restaurant, puis nous partons vers le marché artisanal aux souvenirs près de St Sauveur. C’est là que les souvenirs sont de meilleure qualité et le moins cher. Dans les magasins des hôtels de la Nevsky, ils sont hors de prix.

Les enfants achètent des cadeaux pour leur papa et maman respectifs, des instruments de musique anciens « Gousli » très joliment décorés, des broches pour leur grand mère, des matriochki au dessin assez simple (jaune et rouge) comme les anciennes que j’ai à la maison et non comme les horribles trop chargées qu’ils vendent sur nos marchés de noël. Nous offrons à Maxime et Laura des balalaïka , car ils en ont très envie et un joli châle pour Sonia.

Nous rentrons tôt vers 20 heures, nous sommes un peu fatigués de notre nuit blanche, après avoir acheté quelques blini à la viande et de très belles salade russes à la mayonnaise et aux betteraves, le hareng sous le manteau ou pelisse pour le dîner, dans un des rares supermarché du centre villle, celui de la très belle galerie 1900 le « Passage », sur la Nevsky.