St Sauveur sur le sang Versé, canaux et Néva

 Храм Воскресения Христова Спас на крови

и канали

Ce matin réveil de bonne heure car nous avons rendez vous avec Alexis Kostarev de Hofa pour l’enregistrement de nos visas. Il nous donne rendez-vous devant le grand hôtel Europe à côté du musée russe et de la place des arts où trône une belle statue de Pouchkine. Nous trouvons tout de suite Alexis et sa pancarte avec mon nom. Nous n’attendons pas. Il nous tamponne les visas dans sa voiture et nous réglons dix euros pour cette formalité. Nous n’avons toujours pas payé les cent cinquante euros pour l’invitation. Nous verrons bien à Moscou.

Après ces formalités vite expédiées mais indispensables nous retournons nous promener autour de  l’église St Sauveur. Elle est vraiment très belle sous ce ciel d'un bleu si pur que nous ne pouvons résister au plaisir de refaire des photos, nou sur la mitraillons. Quel contraste avec la veille  ! C'est encore une autre émotion que sous le ciel noir. Nous voyons mieux tous les détails de la façade richement sculptée  et les facettes colorées des bulbes brillent de mille feux.

 

  Nous admirons aussi les très belles grilles ouvragées  en fer forgé du jardin Mikhalovsky. Il est très agréable, on se sent bien à l'ombre des grands arbres.

Puis nous nous laissons convaincre par une nouvelle balade en bateau, mais cette fois ci sur le canal Griboïedov.

La balade est intéressante, mais moins charmante que la veille, malgré le beau temps. Il y a moins de beaux palais et c’est moins grandiose que la Néva. Ce n'est pas le même enchantement  ni le même  enthousiasme , il n'y a plus la magie de la découverte.

   Nous voyons quand même de très beaux quais en granit rose bordés d’arbres, de nouveau de belles églises, et de très jolis ponts. Nous aimons tout particulièrement celui avec de très belles sculptures, des lions avec des ailes doréés, c'est le pont Bankovsky. Nous y repasserons de nombreuses fois à pied. C'est devant l'université et il y a plein de voitures garées sur les quais. Dommage, ça gâche la vue. C'est moins bien qu'à l'époque communiste !

       Puis nous passons sous un pont très long, une sorte de tunel près de la cathédrale de Kazan et nous débouchons  à nouveau  sur St Sauveur que nous longeons.

    De là, la vue est magique et l'effet surprenant. Nous voyons Notre Dame de Kazan, la Nevsky avec le globe de l'ancien Dom Knigui et au loin St Sauveur. Nous ne nous lassons pas d'admirer  St Sauveur, elle est à chaque fois differente, nous avons l'impression de découvrir  une nouvelle cathédrale  sous  ces angles et points de vue variés.  

 

Nous allons manger au Buffet russe du palais Strogonoff sous le chapiteau à côté du musée du chocolat. Il y fait très chaud. Ce n’est pas cher, mais pas excellent, correct sans plus, et déjà un peu trop occidentalisé, les serveurs parlent un mauvais anglais avec un fort accent et la carte n’est pas uniquement en cyrillique et les prix ne sont pas en roubles. Le truc à touristes ou pour russes voulant se dépayser. Nous sommes perdus.  Un avantage nous mangeons quand même à cinq pour trente euros et à quatre heures de l’après midi. Pratique tout de même ! Comme il fait toujours aussi beau nous changeons notre programme, nous n’allons pas visiter de musée mais profitons du beau temps dehors.

Les russes eux aussi semblent décidés à se balader, la Nevsky est pleine de monde, les magasins tous ouverts alors que nous sommes dimanche. Les russes sont très élégants dans l’ensemble, les hommes en costume, chemise et pompes en cuir (la tenue du dimanche, les autres jours nous les verrons plus décontractés) et les femmes plus grandes qu’eux, avec des jambes immenses, en mini jupe, certaines encore avec des collants pour le bronzage ou car il ne fait beau que depuis deux jours, et des chaussures à talon aiguille, des sabots à semelle très haute, ou des genres de babouches au bout relevé mais à haut talon (vraiment très impressionnantes !).

 Si elles ne sont pas en jupe, elles montrent alors leur ventre, avec des pantalons taille très basse, et des hauts très moulants, décolletés et très brillants. Elles semblent adorer les couleurs flash.

Elles n'hésitent pas à porter des couleurs fluo, bariolées, le bleu turquoise ou rose bonbon. Sonia et Laura trouvent qu’elles se ressemblent toutes, qu’elles manquent de personnalité. Je trouve leur visage très joli, enfin pas chez toutes mais chez celles qui ont vraiment le type slave. Leurs jambes me font rêver.  Maxime dit qu’il préfère les françaises. Christian ne se prononce pas, mais son regard le trahit… 

Avec Sonia nous avons l’impression qu’il  y a plus de filles que de garçons. A part  quelques militaires en groupe nous ne voyons pas d’autres hommes ou alors en couple ! Que de jeunes couples d’amoureux. C’est le rituel de la sortie du dimanche semble-t-il.

 Nous faisons une grande promenade près de l’Amirauté, nous prolongeons sur l’île Vassilievsky, près des colonnes rostrales sur la Strelka (joli point de vue qui embrasse d’un seul coup  Pierre et Paul, St Isaac,et le palais d’hiver…)

Nous achetons des bouteilles et faisons comme les russes, nous les buvons en marchant. Christian et Sonia sont impressionnants : ils lisent toutes les inscriptions, les publicités en cyrillique, et en deux jours seulement, ils ont appris à lire. Maxime s’y met aussi petit à petit. Laura me demande certains mots en russe et elle commence à se débrouiller. Elle est sensible à la langue russe et regrette que je ne l’ai pas appelée Natacha son deuxième prénom. 

Hier soir les enfants ont passé la soirée avec Alexis à discuter, à faire un peu mieux connaissance, ils sont moins intimidés et communiquent davantage, c’est super cet échange. C’est Laura qui d’habitude est assez timide qui est allée le chercher dans sa chambre. Elle fait des efforts pour me faire plaisir ou c’est qu’elle se sent bien ici. Génia est allée passer le dimanche à  la datcha pour se reposer, et nous nous verrons demain. Voilà la  journée s’achève. Il est très tard. Nous sommes décalés ou nous avons gardé l’horaire français. Nous mangeons à 21 h 30. Notre repas du soir est russe, thé, pain noir, charcuterie…ça rappelle à Christian l’Allemagne. Nous voulions voir la finale de foot de l’Euro sur écran géant dans un bar mais Alexis nous installe la télévision dans notre chambre pour que nous puissions en profiter. C’est très gentil de sa part. Nous regardons le match tous ensemble. Il est pour les portugais. Marina, Alexis et sa grand mère vivent dans la même chambre avec deux grands lits. La grand mère d’Alexis, médecin en retraite est obligée de travailler car sa pension ne suffit pas.

Le salaire moyen en  Russie est de 5000 roubles. Alors se replier quelques jours à trois dans une même chambre n’est pas un problème, si c’est un moyen de gagner facilement de l’argent pour améliorer le quotidien ou même pour parer à l’essentiel : les études d’Alexis.

Les yeux noirs pour finir cette journée !